Latte or Dark coffee | Charlie & Saphir

Un vent frais m’accueillit lorsque je sortis de la voiture, et je resserrai mon manteau doublé de fausse fourrure autour de moi. M’insérant dans la foule parisienne je me dirigeais vers le café où j’avais rendez-vous. Un sourire vint sur mes lèvres à l’idée de rejoindre de Charlie et de pouvoir discuter avec elle. Si j’avais principalement accepté de participer à l’échange pour faire plaisir à Valentin, j’avais été heureuse de savoir que ma petite sœur de cœur serait aussi de la partie. Du coup j’avais presque l’impression d’avoir tout ceux qui comptaient avec moi à Paris. Même si quelque part que Charlie veuille s’éloigner de sa famille ne m’étonnait pas. Mais il était hors de question que je me laisse emportée dans ce genre de pensées de négatives. J’étais dans la capitale de la mode avec les êtres que j’aimais le plus, j’avais toutes les raisons d’être heureuse.

Quand j’arrivai avec quelques minutes d’avance dans le café, je m’installai à l’intérieur près des fenêtres pour pouvoir voir ma petite protégée arriver – et aussi pour admirer le décor de ce semestre d’études. J’avais que de bon pressentiment pour cet échange en fin de compte, et je ne regrettais pas d’être venue. Un serveur – plutôt mignon il fallait le reconnaitre – vint prendre ma commande mais je refusais, lui expliquant que j’attendais quelqu’un. Il me sourit avec de s’éclipser et je laissai mon regard le suivre quelques instants, avant de détourner la tête un peu gênée. Non pas que j’aie à avoir honte, mais je ne voulais pas qu’il pense que j’étais intéressée – j’avais toutes les raisons de croire que ce n’était pas une relation de longue durée qu’il voulait de moi, alors que moi je n’attendais pas moins de mes partenaires que d’être prêts à s’engager un minimum. Mes yeux se posèrent de nouveaux sur les passants à l’extérieur, s’attardant sur les parisiens pressés de se mettre à l’abri du froid.

Soudain mon regard tomba sur une silhouette familière et je souris. Quand Charlie regarda vers l’établissement je fis signe de la main, espérant attirer son attention à travers la vitrine. Lorsque la blonde entra et se dirigea vers moi, je me levai, tout sourire. « Hi Charlie ! How are you ? » l’accueillis-je en la serrant dans mes bras – j’avais encore du mal avec la coutume française qui voulait qu’on se fasse la bise. Nous nous installâmes à table, et je laissai mon amie prendre connaissance du menu tranquillement, avant que le serveur de tout à l’heure ne revienne. Lorsque nous eûmes enfin passer commander, je concentrai mon attention sur la jeune femme et me penchai un peu en avant pour lui demander : « So, how’s your apartment ? Have you everything you need ? Don’t bother to ask if not. ».  La connaissant elle aurait sans doute tout prévu, mais ça ne coûtait rien de demander après tout. Je tenais à entendre de sa bouche que tout allait bien pour elle, qu’elle était confortablement installée à Paris.